J'étais un peu sceptique au départ. Puis finalement je trouve ce travail mené par des étudiants durant plusieurs mois tout à fait intéressant. En une assez courte séquence, bercés par la musique, ils explorent le sentiment de rentrer dans une peinture aborigène.
Sur une sorte de chemin initiatique, ils accompagnent cet homme dans la découverte des sens et d'un destin, comme évoqué sur leur blog Nimnim-ma : http://nimnim-ma.blogspot.com.
"Rentrer dans une peinture aborigène", reste une impression diffuse, étonnante, que l'on peut ressentir face à une grande toile. Elle absorbe notre regard. Le travail pointilliste captive l'attention. Souvent un mouvement ou une perspective offre un relief, comme une porte d'entrée, une invitation vers le rêve.
J'entendais il y a peu Georges Petitjean, conservateur du Musée Aborigène d'Utrecht, évoquer une expérience sur les terres de Papunya. Quand il voyait peindre Ronnie Tjampitjinpa déjà évoqué ici, celui-ci se couchait souvent par terre au niveau de la toile. En biais, dans la diagonale il observait ses motifs peints, au fur et à mesure de sa composition. Avec méticulosité, Ronnie recherchait un effet visuel, une mise en perspective du motif rituel, un équilibre des formes.
Depuis je regarde ses toiles d'un autre oeil. J'en décroche d'autres, les observe du coin de l'oeil, fait glisser la toile entre mes mains et découvre d'autres dynamiques.
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