Affichage des articles dont le libellé est Rosette. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Rosette. Afficher tous les articles

vendredi 24 octobre 2008

Bancs publics, bancs publics, bancs publics et colonnes romaines

Place de Rosette, Egypte, by Bertrand.

Je regarde cette photo prise à Rosette en Egypte et résonne dans ma tête l'air de Brassens : bancs publics, bancs publics, bancs publics...

Juchés sur ces colonnes romaines, à trois niveaux, les passants discutent, papotent au milieu de l'après-midi. L'usage de ces vestiges est atypique. Abandonnés en pleine rue, mémoires d'un monument antique, ces fûts de pierre revivent un temps dans leur habit de mobilier urbain.

J'y apprécie cette conjugaison des genres, des époques, ce clin d'oeil aux périodes anciennes de l'Egypte antique, et cette ré-invention plus utilitaire de l'objet, adopté affectueusement par le quidam.

lundi 28 janvier 2008

Vivre dans une mosquée de Rosette en Egypte

Face à l'entrée de cette mosquée de la petite ville de Rosette, au pays des Pharaons, nous imaginons quelques merveilles à l'intérieur. La porte date du XVIIIe siècle. Une époque florissante en Egypte, dont quelques maisons de la ville témoignent avec éclat. Mais ce n'est encore rien face aux trésors récupérés, mis en scène à l'intérieur du bâtiment. En avant. Passons le pas de la porte.
Des enfilades de colonnes soulignent la perspective de la salle. Elles donnent de la hauteur, s'élancent vers le ciel telles les prières des hommes de foi, invite l'âme humaine à s'élever... Seulement ces colonnes ne furent pas taillées pour ce lieu de culte. Elles ornaient des édifices à des époques bien plus lointaines. Chapiteaux corinthiens, doriques, soulignent la grande antiquité de ces sculptures. La "ré-invention", le recyclage de ces matériaux permit de les préserver et de nous les offrir aujourd'hui mis en valeur dans cette mosquée.


Un homme dort, deux autres discutent tranquillement sous la lumière et la douce chaleur de ce mois de décembre 2007. Les chaussures sans doute un peu plus précieuses que d'autres laissées à l'entrée ponctuent la composition. Cette scène de vie m'amuse et me semble si en décalage avec la grande retenue qui règne dans nos églises. Si lointaine des cathédrales du moyen âge, où le lieu de culte était un espace de rencontre, d'échange, de partage, de commerce même. Comme ici il n'y avait pas de chaise. On s'y rencontrait simplement.

Un homme généreux, un homme sec. Deux visions différentes de la vie se présentent. L'un des fronts apparaît sourcilleux, comme le drapé complexe de sa djellaba, et nourrit une pensée rythmée par l'égrenage du chapelet. Cahin-caha, l'autre bonhomme avance. Un sourire s'esquisse sur son visage, aussi lisse que le tombé de son vêtement. C'est un autre choix. Une autre autre approche de l'existence. Elles vont bientôt se rencontrer et dialoguer un instant ensemble.
Autre vue de ce trio. Trois individus. Trois situations. Sommeil. Discussion. Prière... Autant de notions si proches les unes des autres. L'analyse de l'électro-encéphalogramme des bouddhistes ou de soeurs carmélites, souligne la proximité de l'état de prière avec celui du sommeil. Un clin d'oeil visuel et un jeu de correspondance au sein de cette mosquée.

jeudi 3 janvier 2008

A Rosette, reprisage des filets de pêche

A Rosette, dans cette petite ville d'Egypte se rencontre les frontières du Nil et de la mer Méditerranée. Une barre de vagues indique la limite des eaux. C'est également dans cette cité que les limites de la connaissance des hiéroglyphes furent franchies, avec la pierre de Rosette, trouvée dans les murs du fort de Qaitbay. Caractères en hiéroglyphes, en démotique, et en grec, permirent à Champolion de déchiffrer l'écriture Egyptienne. Bien que les Français trouvèrent la pierre à l'époque de Napoléon, celle-ci fut reprise par les anglais menés par Nelson. Champolion travailla ainsi non pas sur l'original mais uniquement sur les relevés des scientifiques de l'époque, l'objet étant rapporté à Londres.

Ce pêcheur, assis sur son bateau, le visage protégé du soleil d'un mois de décembre, reprise les mailles de son filet. Un travail de précision et de longue haleine. Il me rappelle mes pêches aux bouquets de crevette en Atlantique et tous les fils à arranger. La tête blanche se détache dans un effet de camaïeu sur la couleur jaune et ocre des bouchons. Les combinaisons de couleurs se répondent habilement, comme par paire, des filets, cordages, aux éléments tout autour.

technorati tags: