Au fil de différents périples au Sahara, l'oeil s'arrête durant la marche sur quelques témoignages d'une présence. Celle de l'Autruche, près de 4000 ans auparavant en Algérie. Il ne reste que les éclats blancs vestiges sans doute d'une gourde en coquille d'oeuf.
Des tessons, de multiples tessons, juste d'hier ou bien plus anciens comme ceux du Néolithique, qui débuta au Sahara vers 9500 BP. Soit bien avant la supposée migration de la culture de la "pierre polie", du Nil vers le reste de la région. Plusieurs foyers ont donné naissance à cette révolution de l'élevage soulignant la grande créativité de l'esprit humain et sa capacité à copier les meilleures pratiques.
Les motifs dessinés sur l'argile, le sont à partir de peignes en pierre avec des lignes sinueuses et parallèles, ou de bâtonnets, herbes, coquillages...
Recherche esthétique avant tout, ces dessins soulignent des ethnies disparues ou les talents d'ateliers de création spécifiques. Tant l'on retrouve des types très marqués dans certaines régions comme en Mauritanie, au Niger, ou dans certains massifs de l'Algérie.
Le fragment d'un vase au centre provient quant à lui de Libye. Il était tout seul, perdu au milieu d'un océan de pierres noires volcaniques, presque invisible. Je ne connais pas son époque. Le design de fines lignes dessinées sur le col indique une grande maîtrise de la technique de décoration, comme la volonté de conférer à cet objet une vocation au delà de sa dimension purement usuelle.
J'en profite pour mettre un lien vers une vidéo intéressante de Leptixi sur YouTube à propos d'un TP sur les céramiques.
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