Cela fait maintenant huit heures que nous marchons. Sable dur, sable mou, notre pas s'adapte dans le désert de Libye. Les chameaux sont passés il y a quelques heures. Ils sont à peine visibles à quelques kilomètres. La caravane était pourtant partie bien après nous.
Les Touaregs les distinguent sur des distances considérables, comme tout infime mouvement. Nos yeux peu habitués restent de leur côté aveugles à ces nuances de vie presque imperceptibles.
Le sable en ce lieu marie les matières, des plus foncées aux plus claires. Teintes noires comme cette irruption volcanique il y a des millions d'années et dont les scories rongées par l'érosion ne sont que poussières. Teintes argentées comme ces multiples cristaux qui conjuguent les derniers rayons du soir.
Le chameau est passé. Il ne reste que la trace de son pas de croisière. Empreinte positive ou négative, un mystère des jeux de lumière.
1 commentaire:
Bonjour Bertrand,
Je connais bien maintenant ton attrait pour les collections et l art aborigène, ton aptitude pour la prose et ton don pour communiquer aux autres tes passions et voila maintenant que je découvre tes talents pour la composition et la critique photographique : un artiste complet !
Félicitation pour ton blog.
Thierry
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