La "Maison du Boulanger" mérite un détour dans le vieux Agadez. Si ce n'est le voyage à lui tout seul. Construite au tout début du siècle par de riches marchands fortunés elle appartient encore aujourd'hui aux descendants de la famille.
La bâtisse semble presque animale, comme habitée dans le modelée de la terre du désert. On reste troublé par ses murs scarifiés des mythes du peuple Touareg.
Sur la droite se trouve une alcove où le lit du maître était disposé. Aux intersections des croisements, se cachent dans les protubérances du mur les coquillages sacrés ou "nombrils d'éléphants", garantissant sécurité et sérénité au propriétaire des lieux.
Aujourd'hui, ils disparaissent, fruit de la rapine des hommes supersticieux qui creusent le mur et en feront des "gri-gri" à forte résonance.
A des centaines de kilomètres de là, sur le haut plateau de Bagzane, je trouvais deux beaux coquillages usés, vendus par une femme d'un certain âge. Patinés par un usage prolongé, remplis d'une résine énigmatique ils furent difficile à négocier. A haute valeur symbolique, rare sur une terre où la mer n'existe pas, la discussion dura un temps et ne fut pas sans rappeler ceux de la maison du Boulanger.
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