lundi 21 janvier 2008

Des chants du Yemen tissent des liens entre nos peuples


Un soir je me souviens, nous étions égarés dans la montagne, au bord d'un village. Nous avions marché toute la journée sur ces hauts plateaux du Yemen. Les 4x4 ne pouvaient nous suivre et avaient contourné tout le massif. Mais ils n'arrivaient pas. Le soir commençait à tomber ainsi que le froid et nous n'avions pas de ravitaillement,

Finalement nous décidions de ne pas nous en faire et d'attendre en chantant. Des enfants nous rejoignirent. Nous ne parlions pas leur langue. Ils riaient tant et plus devant les intonations des mélopées françaises. J'accentuais un peu ma voix pour impulser plus de rythmes encore me rappelant nos années scoutes.

Puis nous nous arrêtons. Et si finalement ils nous entonnaient quelque chose aussi ? Spontanément, d'un geste nous les invitons à chanter à leur tour. Ils comprennent et de leurs petites voix timides, tout d'abord, nous font entendre un chant venu d'ailleurs. Nous applaudissons. C'est à notre tour maintenant. Et nous voilà dans une sorte de Mondio-vision à alterner les chansons entre France et Arabie.

Cela dura toute la soirée autour du feu. Puis nos 4x4 arrivèrent. Les parents vinrent rechercher leurs enfants en camion. Il était tard. Mais plus le camion s'éloignait, plus les enfants s'échappaient pour revenir vers nous. Cette soirée fut étrange. Par des regards, des chants, si peu de choses, nous avions tissé des liens entre nos peuples.

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2 commentaires:

Will a dit…

J'aime bien ces memoires du desert. Continuez, s'il vous plait!

Bertrand a dit…

Bonjour Will,

Merci pour votre visite. Nous sommes un peu loin de l'art aborigène... Bien que dans ces déserts les zones de convergence existent entre les continents et les peuples.

Bertrand