Passer la main dans le sable, chaud en surface, puis plus frais et enfin très légèrement humide à quelques centimètres. Se laisser tomber, comme un tonneau. S'abandonner. Mouvement du corps, roule et roule jusqu'au pied de la dune. Descendre de la crête, vite, plus vite, pour précéder la coulée de sable qui accélère. Ecouter le chant des éléments, de ces milliards de grains qui rouspètent...
Les impressions sont multiples. Le premier désert, comme un premier baiser, reste inoubliable. Une rencontre marquante qui éveille et invite à bien d'autres RDV.


Contraste des lieux. Ombre et clarté. Surface lisse et crènelée soulignent une ligne sinueuse presque parfaite.

Le sable livre ses mystères. Un chaman en transe y verrait des hordes de serpents. Je comprends ces artistes aborigènes qui en d'autres lieux lisent le sol.

Et tout à coup, face aux caprices du vent, une ride se termine. Abandon d'une ligne de vie...

Les sommets plus lointain de l'Akkakus sont repris sur cette dune. Le grand Artiste les dessine, arrête son oeuvre, laisse le sable reprendre une forme plane, puis reprend ses caprices...

Il y a du volume, de la matière, des rondeurs se dégagent de la partie gauche puis s'adoucissent.

Sable ou tableau, je ne sais plus. Eclairs. Sinuosités. J'aurais aimé l'inventer sur une toile.

Le vent contourne la falaise, s'engouffre dans les creux. S'élève sur ces premières dunes et répète, révèle tel un mirage les massifs tout autour.


Jeux des teintes du sable, du gris cendré, jusqu'au blanc nacré de lignes d'écume. Les océans se rencontrent.
P.S. : Ces photos furent prises en 2004 lors d'un Trek en Libye, dans le massif de l'Akkakus au Sahara. Je les retrouvais stockées sur CD, à l'occasion du déménagement de mon bureau et ne puis attendre pour les partager, face à cette soif du désert.
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