© LUNGARUNG de Weaver Jack, 2006
152 x 152 cm, © Collection privée Brocard-Estrangin
with the courtesy of Short St Gallery, Broome152 x 152 cm, © Collection privée Brocard-Estrangin
Avez-vous déjà observé du haut d'une dune de sable, le paysage au lointain, l'œil rivé au niveau du sol ? Cette opération un peu périlleuse en période de vent, offre un aperçu étrange de l'environnement. A perte de vue, sur une ligne de mire plate, différentes teintes alternent, s'additionnent, se superposent et s'alignent dans la perspective du point de fuite.
Certains peintres aborigènes comme Ronnie Tjampitjinpa déjà présenté ici sur le blog, utilisent ces stratagèmes pour construire des formes élaborées sur leurs toiles. Habilement ils posent leur tête dans le coin du châssis et observent le devenir de leur création, les mouvements à y impulser...
Les artistes aborigènes s'avèrent fameux dans la lecture et l'interprétation des paysages. Les formes sont épurés, le relief s'émousse sur une seul courbe de niveau. Une dune, l'orée de buissons de spinifex, un lac salé, des étendues d'eau comme la terre d'origine de Weaver Jack, se résumeront à l'alternance de simples lignes d'une couleur différente.
La toile raconte un territoire, un périple ancestral, une interprétation renouvelée des teintes du désert. L'ensemble dévoile l'audace de cette grande coloriste Aborigène et femme de loi respectée, dont les compositions inspirent également le jeune talent Daniel Walbidi.
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