dimanche 6 janvier 2008

Un petit métier surprenant à Alexandrie

Qu'il est bon de se poser quelques instants dans un parc, gouter un moment de fraicheur à l'ombre des palmiers, et passer la main sur l'herbe... En regardant cette photo, ce moment semble vraisemblable. Nous pourrions croire en cette image. Et pourtant l'action est située sur un tout autre registre.

Je vous mets sur la piste... Les Britanniques adorent faire cela le dimanche après-midi. Certains font un bruit à tout rompre. Elles peuvent être électriques, mécaniques, ou même à l'essence. Il existe en Europe peu de grands jardins sans elles...

Dans ce parc c'est différent. Tout d'abord parce que nous sommes à Alexandrie dans le jardin de Shallalat. Mais également parce que ces deux hommes les remplacent, avec un avantage certain. Ils n'auront pas de problèmes de moteur. Pas même besoin d'énergie fossile. Tout est réalisé sans bruit, discrètement, dans la quiétude du parc. L'approche est précise, fine dans l'exécution. Le job donne droit à une rémunération. Il est petit certes, mais donne sa place à chacun. Avec le respect de tous...

A nos yeux c'est cependant étrange. Presque dérangeant. J'ose à peine prendre la photo de loin. Ces deux hommes discutent ensemble et leurs paroles rythment leur mission : la tonte de la pelouse. Finalement tout est là, sauf l'odeur de l'herbe coupée.

2 commentaires:

Jean a dit…

J'ai vu exactement la même scène au Viet Nam , dans un jardin public édifié sur le lieu d'un bombardement américain du marché des fruits et légumes , ayant causé de nombreux dédés .
Par respect envers les victimes , la pelouse est coupée avec une sorte de ciseau ..

Merci pour vos commentaires , excusez moi de répondre si tardivement .
Bien que je sois à la retraite , j'ai peu de temps vraiment libre .
J'ai rapidement parcouru votre blog qui est passionnant .
Je reviendrai le visiter souvent .

miriam a dit…

je n'avais pas vu le commentaire précédent. j'ai vu à HoChi minh ville des pelouses coupée au ciserau mais pas dans un but de respect juste parce que la main d'oeuvre est bon marché, comme en Egypte, en somme