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jeudi 6 décembre 2007

Les lueurs de la cérémonie du thé Touareg

Ce soir là dans le Sahara Algérien, il faisait bien froid. Pas plus de 4°c. Le silence régnait après cette longue journée de marche. Seul le feu crépitait. La réserve de bois bien maigre ne permettrait pas d'en profiter longtemps. Aussi la cérémonie autour du thé s'avérait vraiment la bienvenue.

Certains hésitaient à le prendre car l'heure était tardive. Il était pourtant préparé avec soin par nos amis Touaregs. Amer, doux, très sucré... Les gourmands attendaient la dernière tournée.
La scène me semblait magnifique. Un peu comme un moment suspendu dans une vie. Tel ce geste, calme, précis, du filet de thé qui se nourrit de l'air.

Je tentais de prendre une photo sans flash, sans pied, pour garder la lumière de cet instant. Pas simple. Les Touaregs acceptaient volontiers sachant que la faible lumière n'atteindrait pas leur visage d'ailleurs largement cachés. Il est tellement étonnant que ce peuple si fière, si courageux, soit à la fois si timide.

La cérémonie du Thé fait partie de leur tradition. La chaleur de celui-ci, même en plein cagnard aide à transpirer et donc à refroidir le corps quelques temps après. C'est donc un must en plein désert. Cependant le thé n'est probablement pas très ancien dans ces régions. Introduit progressivement par les anglais sur ces terres arides, il aurait tout au plus 150 ou 200 ans.

Je cherchais un appui pour la photo. Par terre, couché sur le sol, accoudé, finalement, je fis une mesure spot sur le coeur du feu pour capter le maximum de lumière et limiter l'effet flou.

lundi 18 juin 2007

Les colonnes jumelles d'Alexandrie

Ces deux colonnes sont là depuis un temps déjà oublié, fières, abîmées par les outrages du climat et les mains des passants. En des périodes moins glorieuses, elles étaient à terre, brisées. Puis les hommes les ont remontées sur leurs socles. Dans cet amphithéâtre déserté, depuis quelques siècles, elles dissertent ensemble sur la grande histoire de la ville d'Alexandrie. Jalousement elles gardent pour elles les secrets des alcoves.

Une femme, un homme s'offre la scène pour une discussion intime à l'abris des regards. Ils repondent en écho aux dialogues des pierres et de ces deux cyprès dans le prolongement de la perspective.

La courbe des gradins, dans un effet d'amplitude entoure les colonnes. C'est un peu comme si des géants venaient à l'instant de les planter sur l'eau. L'onde de choc se propage et s'ajoute aux bruissements des pièces tragiques antiques.
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