Visite privée du musée d'Art Aborigène d'Utrecht. Exposition Country to Coast, colors of the Kimberley.
De gauche à droite : Georges Petitjean, conservateur du musée. Alan Davie, CEO de Rio Tinto Diamonds and Minerals.
Jan Hendrikus Cornelis van Zanen, maire de la ville d'Utrecht. Mike Anderson, directeur de l'AAMU.
Photo : auteur du blog.
Billet de train en poche, je pars quelques jours sur Utrecht, saisissant l'occasion d'une invitation de Mike Anderson directeur de l'AAMU et de Hans Sondaal, président du board. Le musée nous ouvre ses portes pour un évènement nocturne et privé, avec différentes personnalités, des sponsors, collectionneurs, les équipes et le staff du musée.
Combats entre compagnies minières et communautés Aborigènes
La présence du CEO de Rio Tinto Diamonds and Minerals, comme sponsor de l'exposition est une découverte pour moi. De prime abord, cela me surprend. Je garde en mémoire, de nombreux projets controversés et des combats en Australie entre les compagnies minières et les communautés aborigènes.
En particulier la lutte de Jeffrey Lee, pour faire classer une zone de plusieurs dizaines de kilomètres carrés convoitée par l'entreprise Areva et ainsi y éviter l'exploitation de l'uranium. Il obtint gain de cause auprès de l'Unesco, avec le classement de cette terre au patrimoine mondial de l'humanité et son rattachement au parc national de Kakadu.
Engagement de la compagnie Rio Tinto
J'appréhendais donc cette rencontre avec quelques questions, en particulier sur la comptabilité d'une exploitation minière avec le respect des cultures des Aborigènes.- la gestion et le partage des bénéfices tirés des mines
- l'embauche, la formation
- la protection de l'héritage culturel, de la gestion de la terre
- une gestion et protection environnementale
- des formations culturelles transversales
- différents supports pour de nouveaux projets
C'est dans cette dynamique positive que s'inscrit la subvention par Rio Tinto de l'exposition de l'AAMU "Country to Coast, colors of the Kimberley", ouverte jusqu'en octobre 2014.
Au fil de la visite, j'ai remarqué l'intérêt des représentants de cette compagnie pour les toiles exposées, prenant le temps de les contempler, comme de réagir aux explications données par le conservateur Georges Petitjean.
Certains acteurs de l'entreprise étaient il est vrai particulièrement sensibilisés à cette forme d'art, ayant travaillé dans le passé au sein de communautés Aborigènes, et étant eux-mêmes des amateurs d'art Aborigène.
C'était intéressant de percevoir, au delà des clichés véhiculés en Europe, les liens et partenariats intelligents qui peuvent se nouer entre acteurs traditionnels aborigènes et compagnies internationales.
Un travail de dialogue, d'écoute, et de partenariat constructif, qu'il m'avait semblé par exemple ne pas déceler dans la démarche d'autres entreprises françaises au Niger, lors d'un périple avec des Touaregs issus de la rébellion, avant le basculement du Sahara dans le chaos.
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