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Alexandrie. Egypte. 2007.
Alexandrie. Egypte. 2007.
Quartier arabe d'Alexandrie. Hier florissant. Aujourd'hui dépassé.
Les maisons typiques du XVIIIe siècle cèdent la place à des immeubles informes, immenses, jamais terminés, instables, sorte de lexique chaotique des cités émergentes.
Une ville efface l'autre, comme si son passé était trop lourd et indigeste.
L'homme s'y lasse des ruelles, aspire à plus d'espace, à l'empilement impersonnel des surfaces. La rue sociale s'efface devant l'avenue anonyme. Le citoyen s'y transforme presque en zombie urbain.
Un instant reste le témoignage d'un mur, d'une palette vive de bleu, vert et jaune. Cela respire encore la gaité d'un intérieur douillé, d'une famille choyée, d'un bâtiment accessible.
Pierre après pierre, les hommes s'affèrent à réduire et détruire. Plus haut sur un balcon, un autre admire le spectacle.
Deux visions du monde s'affrontent. L'une aux prises avec les réalités, dans la transformation. L'autre déjà distante, indifférente à ce qui touche si bas.
Le ventre des villes avale et digère tout. La modernité y vampirise ici le moindre espace.
c
2 commentaires:
Et comme ceci une page de l'histoire est tournée.
Les villes sont comme un livre, les pages se succèdent certains l'apprécient et d'autres pas.
Hello,
C'est juste. Je rêve souvent en regardant les merveilles contemporaines d'architecture que tu présentes sur ton blog.
Sans doute un peu moins en observant ces grands immeubles sans forme, juste élevés par nécessité.
Fut un temps, Alexandrie organisait des concours d'architecte. Y rivalisaient tant de talents pour des villas, palais, ou immeubles d'habitation...
L'architecture ne devrait elle pas toujours être exigeante et point alimentaire ?
Bàt,
Bertrand
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