mardi 7 avril 2009

Les brumes des cafés cairotes

© Photo de l'auteur du blog.
Café Fishawy - Le Caire -
قهوة الفيشاوى

Les murmures indistincts de la mégapole de 20 millions d'habitants s'arrêtent aux portes du Café Fishawy. La ruelle apparaît sombre et étroite. Il n'y a pas de frontière. Personne ne semble tout à fait dedans ou dehors. Les chaises occupent tout l'espace.

D'un mur à l'autre, les jeux de miroirs suscitent des indiscrétions, des regards volés, quelques salutations. Ils réveillent la curiosité, occupent un moment, et invitent à une certaine gourmandise intellectuelle.

Les cadres baroques, grignotés par le temps, peints et repeints, se souviennent des éclats des discussions d'antan et d'un certain savoir-vivre cairote.
Aujourd'hui les débats politiques et littéraires s'évanouissent tendrement dans les brumes d'argent ternie des glaces et les volutes des chichas.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Бертранд!
Acceptez, la facilité surprenante dans les relations. N'est pas du tout considérablement réel ou dans le miroir.

Helen Artova

Bertrand a dit…

Hello Helena,

C'est en effet dialogue visuel surprenant entre vérité du face à face et jeux de miroirs discrets.

A bientôt,
Bertrand