Le cheminement d'un collectionneur d'art Aborigène d'Australie de 2006 à 2015, ses découvertes, artistes favoris, expositions et chroniques.
jeudi 23 octobre 2008
Musée du Quai Branly et correspondances
Le lendemain de l'ouverture du Musée du Quai Branly, j'allais en famille le visiter. Face à une file de plus de 4h d'attente, je choisissais l'entrée administrative. Munis de ma carte de membre de l'association des amis du musée, nous rentrions dans l'enceinte avec une carte de presse chacun, sésame pour y prendre quelques photos.
Dans le musée tout n'était pas encore parfait. Une petite lampe de poche sur un porte clef permettait de lire les étiquettes peu éclairées. Il y avait une émotion perceptible dans cette découverte. Des visiteurs s'enthousiasmaient. D'autres s'irritaient.
De mon côté, aujourd'hui, je suis séduit après plus de 10 visites en ce lieu. Le nombre d'oeuvres exposées me suggère un peu un cabinet de curiosité, du plus bel effet.
Les murets arrondis, tissés d'une peau en cuir, servent de fil rouge, de chemin initiatique à travers les collections. Des figures en braille y figurent imprimées. Y passer la main, revient presque à lire le temps, à appréhender la matière, à tenir la rampe vers une autre connaissance, didactique, accessible par tous les médias disponibles : écrans vidéo incrustés, panneaux imprimés sur le cuir, schémas explicatifs...
A chaque retour au musée du Quai Branly, j'aime flâner dans ces allées, rester un instant au sein de la grotte aux écorces, y écouter les réactions des visiteurs, éventuellement intervenir, dire un mot, partager quelques brides, quelques notions sur le sujet.
Peut-être ne ressort-on pas indemne du musée du Quai Branly. C'est un lieu pas comme les autres. Les cultures y dialoguent ensemble, toutes, de l'ensemble des continents, excepté pour l'Europe grande absente. N'y avons-nous pas d'arts premiers ?
Création, organe d'une république laïc, le musée du Quai Branly, reste un tremplin spirituel vers toutes les religions du monde, hormis encore la religion catholique, à peine suggérée par les fresques coptes d'une église d'Egypte.
Des questions subsistent face à cet arche des arts premiers, suspendu dans la canopée des arbres du jardin à venir. On y passe de l'intime au communautaire, des boites d'exposition thématiques, cabanes s'extripants de la façade, aux grandes salles ponctuées de vitrines. Ressentir, écouter, y flâner, ouvre vers d'autres univers fertiles.
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