mardi 20 mai 2008

Toucher le phare d'Alexandrie

© 2007. Photo Bertrand.

Lumière du soir sur le fort de Qaitbay en bout de corniche à Alexandrie. Les pierres dorées en calcaire se marient avec un granit friable. Il a traversé le temps. Certains angles sont ourlés de fines ciselures. D'une pièce le linteau pèse plusieurs tonnes. L'ensemble forme l'ouverture d'une petite porte, côté terre, du défunt phare d'Alexandrie.

Le militaire de garde quitte l'endroit un instant. Je m'arrête, passe la main sur la surface de la pierre. Le granit garde encore la chaleur de la journée passée. Il semble vivant, comme le dernier témoin encore visible de cette merveille du monde antique. Il vibre en souvenir de toutes ces générations ayant traversé cette entrée : Ptolémés, Phéniciens, Carthaginois, Romains, Arabes... et aujourd'hui de cohortes de touristes relativement indifférentes.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"Relativement indifférentes" jusqu'au moment où on parle de ce morceau de granite dans les guides de "toutes les couleurs" et d'un jour au lendemain plus d'indifférence:-)

Bertrand a dit…

Hello Sipane,

Désolé pour ma réponse tardive.
La légende voulait que depuis toujours des pierres du phare figurent dans le fort.

La différence des matériaux invitait à cela également : le granit inséré dans des pierres calcaires...

Effectivement les guides reprirent cela.

Ce qui reste passionnant aujourd'hui, c'est la confirmation par les archéologues, à partir des prises d'échantillons sous la mer, que les linteaux de la grande porte du phare proviennent du même granit que cette petite porte.

Le monument est là. Caché. Presque visible. Passer la main... Y sentir les vibrations de l'histoire...

Merci pour ta visite.
Bien amicalement,
Bertrand